Der Erlkönig, der Wanderer, Gretchen am Spinnrade, die Forelle – vous trouverez chez nous toutes les partitions des classiques du Lied de Franz Schubert !
Un Lied ? Le génie de Vienne a composé plus de 600 Lieder et donné à lui-même et à ce genre un tel nom, que le terme « Lied » devint dans toutes les langues le terme utilisé pour parler du genre des mélodies classiques. Son talent, le langage et en particulier le contenu des poèmes qu’il mit en musique – avec un permanent échange entre la voix et le piano – envouta et motiva de nombreux artistes, musiciens et compositeurs.
Tout a commencé avec sa composition de jeunesse « Gretchen am Spinnrade » D 118 (1814 – de « Faust » de Goethe), considérée comme heure de naissance du Lied romantique allemand. Peu après fut imprimée la première œuvre de Franz Schubert : « Der Erlkönig » D 328, d’après une balade de Johann von Goethe, est l’un des Lieder classiques les plus connus. Comme Goethe ne réagit pas aux prises de contact du jeune Schubert, c’est un autre poète qui le découvrit : Wilhelm Müller.
Schubert mis de suite en musique deux cycles de Lieder de Wilhelm Müller, qui comptent parmi ses œuvres les plus remarquables : Die schöne Müllerin D 795 (1823) (La belle meunière), commençant par le Lied « Das Wandern », qui par la suite devint l’un des Lieder folkloriques les plus populaires avec l’arrangement de Carl Friedrich Zöllner en « Das Wandern ist des Müllers Lust », est plein de thèmes romantiques – pérégrinations, nature, amour non partagé, jusqu’à la mort tragique dans le ruisseau.
Son second cycle, encore plus important, die Winterreise D 911 (1827) (Le voyage d’hiver), reprend beaucoup de motifs similaires, est de manière générale beaucoup plus complexe et mature et en même temps sombre et mélancolique, mais laisse avec le dernier Lied « Der Leiermann » une grande part d’interprétation ouverte : le marcheur a-t-il surmonté sa crise existentielle ou a-t-il complètement abandonné ? Le Lied le plus connu du « Winterreise » est « Der Lindenbaum », qui s’est également établit sous le titre « Am Brunnen vor dem Tore » comme Lied folklorique et est souvent chanté.
Les derniers Lieder de Schubert furent publiés après sa mort sous le titre « Schwanengesang » (Le chant du cygne). De ce cycle, on citera en particulier das « Ständchen » D 957 (« Leise flehen meine Lieder »).
Les Lieder de Schubert ont influencé la culture du Lied du XIXème siècle et bien après. Encore de nos jours, le fantôme des ses Lieder se répercute et inspire les jeunes artistes même à des versions modernes, comme le The Erlkings dans ses versions originales en langue anglaise.